L’Occitanie a joué un double rôle pour la science médiévale : pont et foyer créateur. Au Xe siècle, la science arabe est en pointe et gardera longtemps son avance. A son contact par la Catalogne et l’Aragon, mais aussi l’Italie, l’Occitanie en sera irriguée. Gerbert d’Aurillac, futur pape et grand savant, sera le premier maillon d’une longue chaîne. Le colloque de 1992 est centré sur les mathématiques mais l’échange culturel est plus vaste : la poésie des Troubadours, l’architecture, etc. doivent beaucoup à l’Andalousie. Au XIVe siècle, l’occitan devient langue scientifique par la volonté de Gaston II de Foix-Béarn. Il fera traduire une encyclopédie, la chirurgie d’Al-Bucassis et nombre d’autres ouvrages. Vers 1430, le manuscrit occitan de Pamiers nous livre une première mondiale : un nombre négatif comme solution d’un problème ! En 1492, le premier livre imprimé en occitan est un fils du texte de Pamiers. Au XVIIe siècle, un des plus grands, Pierre de Fermat, précurseur génial dans bien des domaines, annonce l’aube d’un temps nouveau : celui des grandes avancées des XVIIIe et XIXe siècles. Les actes ici publiés vous feront découvrir, étalée sur huit siècles, cette riche moisson dont nous goûtons encore les fruits..