Durant l'été 1971, un groupe disparate — vacanciers français, pêcheurs et paysans grecs — séjourne sur une petite île au nord de la Crète quand, après une tentative de coup d'état militaire en Egypte, s'amorce une dévastatrice réaction en chaîne : tentative d'invasion des uns, riposte de moins en moins graduée des autres — Tel-Aviv et Bagdad sont atomisées puis, au fil des informations égrenées par la radio, la Corée du Nord, Cuba, New York, … Au-dessus de l'île, le ciel s'embrase ; autour de l'île, la mer se déchaîne. Jour après jour, les maigres ressources en eau et en nourriture se raréfient et se corrompent ; les rescapés tentent cependant d'organiser les conditions d'une improbable survie.
Relativement épargnés, ces hommes et ces femmes essaient de survivre accrochés à leur rocher pelé par la tourmente. Ils ne tardent pas à s’entretuer pour un morceau de viande avariée. Les deux seuls survivants, après avoir été soumis aux plus rudes épreuves physiques et morales, finissent par être délivrés – délivrés ? – par des piroguiers noirs. Et le monde nouveau sera modelé par les descendants d’esclaves.