Cette anthologie, qui accueille l’essentiel de la production poétique occitane des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, voudrait simplement rappeler qu’entre les chefs-d’œuvre des troubadours et la renaissance mistralienne du XIXe siècle, les lettres d’oc ont continué d’exister. Certes, l’éclat du passé est perdu, mais les poètes occitans continuent d’écrire dans leur langue et de l’honorer ; et, malgré bien des faiblesses, cette littérature n’en comporte pas moins de belles réussites, les œuvres de Peir de Garros et de Pèire Goudouli surtout, mais aussi celles de Larade, d’Ader ou de l’abbé Fabre. Et peut-être éprouvera-t-on quelque émotion devant des maladresses souvent plus imputables à l’air du temps qu’à la qualité de leurs auteurs…
Cet ouvrage s’inscrit dans un projet d’ensemble, celui de donner un panorama des lettres d’oc, commencé par l’auteur avec le Petit Dictionnaire de la littérature occitane du Moyen Âge (« Lo Gat ros », 2006) et l’Anthologie des troubadours (Paradigme, 2010).