Couverture de Lucifer au couvent - La femme criminelle et l'institution du Refuge au siècle des Lumières (D)

Lucifer au couvent - La femme criminelle et l'institution du Refuge au siècle des Lumières (D)

Felip Gardy, Christophe /Regina

Presses Universitaires De La Méditerranée

Lingüistica e literatura (…

9782842698768
21.00 €
Écrivain provençal de langue d’oc, Jean de Cabanes (Aix-en-Provence, 1654-1717) a laissé une œuvre abondante encore aujourd’hui largement inédite (pièces de théâtre, contes en vers, récits en prose, etc.) et presque exclusivement écrite en provençal. La Satiro contro la sœur de la Croix est un long poème, sans doute composé au tout début du XVIIIe siècle, dans lequel son auteur, héritier d’une famille parlementaire aixoise et juriste de formation, s’en prend, avec un grand luxe de détails et une rare violence, à la sœur Marie-Thérèse de la Croix, plus connue dans l’œuvre du parlementaire poète sous le sobriquet de « a Drouillade », en référence au nom du père de cette dernière, Antoine Drouilla, barbier chirurgien de La Flèche. Très longtemps, la figure de la Drouillade est demeurée quasi légendaire dans sa ville d’adoption. La sœur de la Croix, dont la réputation était fort sulfureuse, aurait été l’abbesse du Refuge d’Aix de la fin du XVIIe siècle au tout début du XVIIIe, c’est-à-dire la directrice de l’institution chargée d’accueillir les reprises de justice, ou bien encore toutes celles qui souhaitaient s’y retirer volontairement pour faire pénitence. Or les propos de Cabanes se fondent effectivement sur la connaissance des affaires impliquant la sœur de la Croix, telles que les archives aixoises permettent d’en avoir, partiellement, connaissance. On trouvera ici le poème de Cabanes, édité dans sa langue d’origine, traduit en français par Philippe Gardy, et annoté par Christophe Regina. Ce texte plein de verve et riche d’allusions, souvent très précises aux protagonistes haut placés de cette affaire et à la vie d’une époque, est accompagné d’une double étude, littéraire et historique, concernant l’œuvre de Cabanes, sa famille et l’institution de répression que constituait alors le Refuge aixois.

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